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Sécuriser son magasin : les 6 règles à respecter

Aménager ou rénover un commerce, qu’il soit petit ou grand, relève parfois du casse-tête en raison des nombreuses normes de sécurité existantes applicables à tous les établissements recevant du public (ERP). Pour vous aider à y voir plus clair, nous nous sommes plus particulièrement penchés sur quelques règles de sécurité essentielles à prendre en compte impérativement pour la création de votre magasin.

    1. L’agencement de votre magasin

    En tant qu’ERP, votre commerce devra permettre l’évacuation rapide et en toute sécurité du public et de ses salariés. Cette contrainte nécessite d’être envisagée dès la conception du lieu afin de l’aménager au mieux, en prenant en compte à la fois vos besoins commerciaux et les réglementations. Ainsi, un minimum de 2 sorties assez larges devront être prévues, permettant l’évacuation des clients et collaborateurs vers des espaces libres extérieurs, à l’abri de tout danger. La distribution des différentes pièces devra être optimisée pour permettre une évacuation efficace. Un accès aisé des services de secours à l’intérieur du bâtiment, notamment en cas d’incendie, sera un point clé à penser. Enfin, votre local commercial aura également l’obligation de répondre aux normes d’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR). Sachez que, selon le lieu choisi, des dérogations pourront parfois vous être accordées sur demande, notamment si ces aménagements spécifiques ne sont pas techniquement ou architecturalement envisageables. 

      2. Les matériaux pour votre commerce

      Saviez-vous que la propagation d’un incendie peut-être limitée par les matériaux que vous choisissez pour la construction, l’aménagement et le revêtement des pièces de votre commerce ? Cette réflexion doit avoir lieu dès la conception de votre projet afin de limiter l’utilisation de matériaux inflammables et combustibles à l’intérieur du local, mais également à l’extérieur (toiture, façade). Les matériaux de construction et d’aménagement sont classés grâce à des essais normalisés en fonction de leur résistance au feu, exprimée en minutes ou en heures selon le système de classification : 

      • “Stable au feu” (ou “R” – Résistance – dans la classification européenne) indique que le matériau conserve ses capacités de portance durant le temps indiqué. 
      • “Pare-Flammes” (ou “RE” pour Résistance + Étanchéité) indique que le matériau évite la progression de l’incendie pendant le temps indiqué. 
      • Enfin, “Coupe-Feu” (“REI” pour Résistance + Étanchéité + Isolation thermique) indique que le matériau limite la propagation de la chaleur, des fumées et gaz durant le temps indiqué.

        3. L’équipement anti-incendie pour la sécurité de votre magasin

        Tout commerce doit installer ou faire installer des équipements spécifiques pour prévenir et limiter la propagation des incendies et permettre l’alerte des personnes présentes sur les lieux. Votre magasin devra ainsi être pourvu :

        • D’alarmes pour alerter les clients et le personnel en cas d’incendie.
        • D’éclairages de sécurité dont l’alimentation devra être indépendante du reste de l’éclairage, afin d’en assurer le fonctionnement en toutes circonstances. 
        • D’extincteurs, à raison d’1 extincteur pour 200m² de surface au sol. 

        Le plan d’évacuation des locaux ainsi que les consignes de sécurité doivent être affichés à chaque niveau desservi par un escalier ainsi que dans toute salle dont la capacité est supérieure à 5 personnes et dans les pièces réservées aux salariés.

        Au-delà de l’installation initiale, les ERP ont l’obligation de tenir un registre consignant les vérifications de matériel effectuées, les formations du personnel aux consignes de sécurité et les travaux réalisés le cas échéant. 

        4. La sécurité anti-vol

        Les effractions et les vols constituent souvent l’une des principales craintes des commerçants. Pourtant, le respect de quelques conseils simples à mettre en œuvre peuvent permettre d’éviter les désagréments. Préservez vos liquidités en utilisant des caisses sécurisées et un coffre-fort scellé dans la structure même de votre bâtiment. Installez des systèmes d’alarme ou de vidéosurveillance. Ceux-ci vous seront d’ailleurs souvent imposés par votre assureur. Ils auront également le double avantage d’être à la fois des outils de dissuasion et d’identification d’un vol ou d’une effraction. 

        Enfin, pour rassurer vos salariés, vous pouvez équiper votre magasin d’un système d’alerte des secours et/ou d’un spray anti-agression. 

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          5. Le renforcement des ouvertures pour la sécurité de votre magasin

          Pour accroître la sécurisation de votre magasin et décourager les tentatives de cambriolage, il est primordial d’équiper vos ouvertures de dispositifs anti-effraction robustes. Commencez par installer des serrures multipoints certifiées et des portes blindées, tant pour la porte d’entrée que pour la porte de garage. Les volets roulants en alu et les rideaux métalliques offrent une protection supplémentaire, agissant comme un dissuasif visuel pour les cambrioleurs. N’oubliez pas de renforcer les portes-fenêtres avec des verrous de haute sécurité et des cylindres anti-casse. Faites appel à un serrurier ou un installateur professionnel pour garantir que les systèmes de verrouillage soient bien installés. Les stores et volets dotés d’un blindage phonique et acoustique, outre la sécurité, apportent un confort additionnel. Ainsi, une combinaison de serrurerie de haute qualité et de fermetures sécurisées est essentielle.

          6. Les autorisations à obtenir avant l’ouverture de votre magasin

          Si vous réalisez des travaux pour la création ou l’aménagement de votre commerce, sachez que vous devrez impérativement obtenir, avant de débuter le chantier, une autorisation délivrée par l’autorité administrative compétente (généralement la mairie), afin de confirmer que vous respectez bien les règles d’accessibilité et de sécurité. Il faut alors prévoir un délai d’instruction de 4 mois de votre dossier à partir du dépôt en mairie. Passé ce délai et en l’absence de réponse, le dossier est considéré comme accepté. 

          Après les travaux, l’ouverture au public sera généralement soumise à une autorisation d’ouverture au public délivrée après une visite du lieu. Les commerces sont ensuite contrôlés à intervalles réguliers afin d’assurer le respect des normes sur le long-terme. 

          Un manquement à ces règles peut entraîner des sanctions susceptibles de retarder, voire d’annuler l’ouverture de votre commerce. Pour cette raison, il est souvent nécessaire de se faire aider par un professionnel : un architecte spécialisé en magasin saura vous accompagner du début à la fin de vos travaux. Au-delà de vous conseiller sur l’aménagement de votre local commercial, il sera à vos côtés lors de vos démarches administratives pour assurer une ouverture de votre commerce en temps et en heure. 

          Les questions que vous vous posez : 

          Dois-je respecter les mêmes règles de sécurité quelle que soit la taille de mon commerce ? 

          À noter qu’il existe cinq catégories de locaux commerciaux, selon le nombre de personnes que votre magasin est susceptible d’accueillir simultanément. En fonction de la catégorie dans laquelle vous vous situez, les normes à respecter seront plus ou moins exigeantes. Par exemple, les “petits commerces” de cinquième catégorie seront généralement limités au respect des normes d’accessibilité. 

          • Catégorie 1 : plus de 1500 personnes
          • Catégorie 2 : de 701 à 1500 personnes
          • Catégorie 3 : de 301 à 700 personnes
          • Catégorie 4 : de 201 à 300 personnes
          • Catégorie 5 : Jusqu’à 200 personnes (à raison de 100 personnes par étage)

          Ai-je l’obligation de me faire accompagner par un architecte pour aménager mon local commercial ? 

          Un architecte sera obligatoire pour tous les travaux nécessitant un permis de construire (notamment constructions neuves au-delà de 150m², extension de constructions existantes si la construction après extension a une surface supérieure à 150m², modification de façade, changement de destination…). 

          Si l’architecte n’est pas toujours obligatoire, cela ne signifie pas qu’il n’est pas nécessaire. Dans le cadre d’un projet d’aménagement de commerce, un architecte sera votre garantie d’un projet réalisé dans les règles de l’art et dans les temps, vous évitant ainsi stress, perte de temps et désagréments financiers.