Les caméras espions : est-ce légal ?
Depuis plusieurs années, le marché de la vidéosurveillance connaît un nouveau venu, la caméra espion. Permettant de jouer à James Bond ou de surveiller en toute discrétion, cette nouvelle caméra se situe le plus souvent dans des objets anodins (montre, stylo, lunettes…). Elle permet d’enregistrer des vidéos ou photographier sans susciter la curiosité de la victime. Mais, la caméra espion répond-elle bien aux règlementations de la vidéosurveillance ?
La responsabilité des sites marchands de caméra espion
Les sites marchands pour caméras espions se déchargent même de toute responsabilité et indiquent dans ces conditions générales de vente : (exemple trouvé chez l’un des principaux sites marchands de caméras espions)
« L’acheteur certifie utiliser le matériel :
- dans le respect de la vie privée
- jamais à l’insu des personnes
- dans le respect de la loi en vigueur dans le pays d’utilisation (produit interdit, fréquence d’émission, puissance) »
A ce jour, aucun cas précis de vidéosurveillance par caméra espion n’a été jugé mais les peines encourues par ce genre de pratique peuvent aller très loin (amende et peine d’emprisonnement).
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A-t-on le droit de filmer quelqu’un à son insu ?
Selon la loi informatique et des libertés du 6 janvier 1978 modifiée par la loi du 6 août 2004, le propriétaire du système de vidéosurveillance doit se charger d’informer le public qu’il se trouve dans un lieu sous vidéosurveillance.
Sur un lieu professionnel, des panneaux, affiches ou pancartes explicites doivent être placés de façon à être bien visibles par tous. Le personnel de l’entreprise travaillant dans l’enceinte filmée doit être prévenu par voie écrite. De plus, une déclaration adressée à la CNIL (Conseil National de l’Informatique et des Libertés) doit être remplie.
Chez un particulier, la réglementation des caméras de surveillance à la maison est plus souple et seul un avertissement oral à toute personne susceptible d’être filmée doit être fait.
Cette réglementation stricte va à l’encontre du principal objectif d’une caméra espion qui est d’être cachée et empêche donc dans un cadre juridique l’utilisation de ces vidéos. Un arrêt de la Cour de cassation du 20 novembre 1991 a considéré qu’un employeur ne peut pas filmer et enregistrer les faits et gestes de son personnel à l’insu de celui-ci.
Caméra pour le maintien à domicile : bienveillance ou espionnage ?
Kiwatch a développé une solution de vidéo bienveillance pour faciliter le maintien à domicile suite à la demande des aidants. À travers une ou plusieurs caméras placées au domicile d’un tiers (celui du proche âgé), l’aidant va ainsi le voir, lui parler et être alerté en cas d’événement ou absence de mouvement.
Entièrement paramétrable pour répondre aux usages de l’aidant et de l’aidé, l’application de vidéo bienveillance peut paraître intrusive. Pourtant, il ne s’agit en rien d’une caméra espion. En effet, l’installation de la caméra doit se faire en toute transparence avec l’accord de la personne âgée. Il s’agit bien de la protéger et de rassurer aidant et aidé au quotidien. L’aidé parfois craintif, lorsqu’il est seul, réduit ses activités et devient passif, ce qui est souvent le premier pas vers la dépression qui touche en France 15 à 30% des personnes âgées de plus de 65 ans.
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